Tout près du cimetière de Kintambo les enterrements se transforment en tapages violents




Tout près du cimetière de Kintambo
les enterrements se transforment en tapages violents

Lors des enterrements à Kinshasa, les Kinois vivent depuis un certain moment des choses de plus en plus hallucinantes, sur les routes qui mènent vers nos différents cimetières de Kinshasa. Des jeunes gens (filles et garçons) à  moitié vêtus, d’un côté, d’autres perchés sur des véhicules, tels des abeilles autour d’une ruche, exécutent des chansons obscènes et exhibant des danses immorales. Le tout dans une ambiance rappelant Sodome et Gomorrhe.




Pas plus tard que le dimanche 15 novembre courant, sur les avenues Benseke dans la commune de Kintambo et Kasa-vubu séparant les communes de Kintambo, Bandalugwa et Ngaliema qui mènent au cimetière de Kintambo, les habitants de ce coin ont assisté à des spectacles et scènes déshonorants de toutes sortes produits par des personnes venues pour prétendument compatir au malheur des éprouvés et qui se rendaient au cimetière.

A bord des véhicules de la PNC et des FARDC de marque "Jefan",  des policiers, des militaires et une meute de filles à moitié vêtues et aux différents accoutrements : habits moulants, collants, bras cassés, jupes courtes munies d’une fente de deux côtés de plus de 20 cm de long, et d’autres accoutrements, mettant ainsi en exergue certaines parties intimes  du corps, en bustier exposant les seins au modèle de nastou, des t-shirts déchirés, etc.
Les garçons, eux, en culottes, tenant à la main des casseroles et d’autres instruments, se mettent à animer les spectacles avec des danses obscènes,  prêts  à se déshabiller. D’autres imprudents souffrant d’un manque de notion élémentaire de bonne conduite s’agrippent aux portières des corbillards et d’autres voitures conduites dans tous les sens, à vive allure, souvent en zigzaguant sur l’avenue Benseke. Ce qui crée plusieurs embouteillages non loin de la résidence d’un haut officier des FARDC et à l’entrée de Ma Campagne et sur l’avenue Kasa-vubu.

Que la fête commence !

Face à de tels spectacles immoraux, la population des environs dénoncent haut et fort des tapages ou nuisances sonores qu’ils produisent en polluant un environnement habituellement calme occupé par des cadres et fonctionnaires.

Le paroxysme de ce Sodome et Gomorrhe est atteint lorsque ceux qui reviennent du cimetière de Kintambo et ceux qui y partent arrivent à créer volontairement des troubles qui conduisent à des dégâts matériels énormes et plusieurs cas de blessés, parfois graves.  Des troubles sur fond d’injures ordurières et d’un désordre infernal. Peut-on se demander vraiment si ces personnes se rendent aux funérailles pour compatir au malheur de ceux qui perdent l’être cher. Et l’on ne va pas exagérer lorsqu’on conclut qu’ils trouvent dans ces  "matanga" (en lingala, funérailles, NDLR), des occasions propices pour mettre en exergue leur comportement indigne.

Des informations en notre possession indiquent que ces semeurs de trouble sont souvent des habitants du quartier Jamaïque, des camps Luano et Tshatshi, des communes de Selembao, Bandalungwa, Kasa-vubu, Ngiri-ngiri, Bumbu, et une partie de Kintambo et de Ngaliema.
Ces gens laissent des empreintes de leur passage : des embouteillages et d’autres désordres. Cela commence souvent à partir de Bakayawu en passant par l’avenue Kasa-vubu, l’entrée Ma campagne et pour aller amplifier les actes pervers sur l’avenue Benseke à quelques mètres du cimetière de Kintambo.

Les mêmes faits devant le camp Babylone

Pire encore c’est devant le camp Babylone, terrain consacré aux funérailles. Avant la levée du corps pour le cimetière, des inciviques motocyclistes et les jeunes se livrent à des scènes d’acrobaties mortellement périlleuses, oubliant leur raison d’être en ce lieu de compassion et de malheur.

Tout ce qui précède n’est qu’un échantillon des tapages qui se produisent chaque jour à Kinshasa lors de cérémonies d’inhumation. Plusieurs endroits similaires sont sur la route Matadi vers les cimetières de Mbenseke et Nouvelle cité, sur le boulevard Lumumba vers les cimetières de Kinkole, Maluku, etc. sur l’avenue 24 novembre à la commune de Selembao, etc.

Rappelons qu’une décision a été prise par l’Hôtel de ville de Kinshasa en collaboration avec le commissariat provincial de la Police nationale congolaise (PNC) de Kinshasa sur l’interdiction de toutes sortes de tapage qui trouble l’ordre public : des prédications ou prières dans des églises, des deuils, des campagnes à caractère politique ou religieux, etc. Malheureusement, la réalité est que cette mesure souffre d’une stricte application dans le chef des administrés et du pouvoir.

Par conséquent, des tapages diurnes et nocturnes continuent à se multiplier à travers les 24 communes de la ville-province de Kinshasa. Ces dérapages sont tels que les habitants du quartier Jamaïque vers le cimetière de Kintambo et ceux VIP de Ma campagne les dénoncent haut et fort. Ils regrettent que ce comportement répréhensible il y a quelques années, passe inaperçu aux yeux de l’autorité censée le réprimer sévèrement pour permettre aux citoyens de mener une vie calme et apaisée.

En conséquence, ils demandent au premier citoyen de la ville de Kinshasa de réagir pour mettre fin à ce désordre qui a trop duré.


Samuel Matondo Ditumwene

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