Les églises à Kinshasa
Qui vivra verra dit-on, Les
Eglises de réveil qu’on pensait, après leur déferlement vers les années 90,
venir à la rescousse du peuple pour combattre l’obscurité dogmatique, ont déçu.
A voir ces églises aujourd’hui, on est loin de la réalité. Les prières, les
prophéties et les consultations dites prophétiques sont devenues payantes sous
les cieux de Kinshasa. Ces bergers qui autrefois se préoccupaient du salut des
âmes, s’intéressent maintenant plus à l’argent en invoquant Galates 6 :6
appelé souvent « Panier ya mosakoli ».
On ne peut pas y croire, à
plus de ces prétendument consultations prophétiques s’ajoutent les
consultations corporelles autrement appelés, à tort et à travers « Nuit de
prières, de jeûne et cure d’âme », qui ne rien d’autre que l’adultère et
l’impudicité de ces pasteurs. Au lieu de l’église, lieu par excellence où
doit-on prier, c’est plutôt les bureaux et les hôtels où se font ces
délivrances. Des pasteurs spécialistes en échographie des femmes d’autrui. Une
délivrance qui se résume en « l’œil sur l’œil, bouche sur bouche, corps
sur corps…le prophète Elisée mal compris. Pis, D’autres vont plus loin,
en lavant leurs fidèles, surtout les femmes. On se demande s’ils tirent ces pratiques
d’où ? Sinon du « monde des ténèbres ». Perversion pure et
simple !
Les prières payantes, un autre moyen pour rançonner les fidèles

Une situation telle que, les
croyants qui fréquentent ces assemblées surtout les plus démunis ne savent plus
à quel saint se vouer. Les bergers exigent d’eux de l’argent avant de faire une
prière. Ce qui est attristant c’est le fait que c’est souvent les dollars
qu’ils demandent, 5$, 10$, 20$, 50 $ voire 1.000 $ les francs congolais n’ont
pas droit de cité pendant ces moments. Ce constat a été fait lors d’une réunion
de prière dans une église de la place. Où le pasteur après avoir terminé son
sermon, fait un appel à l’autel conditionné par une somme d’argent « Avant que je puisse clore la réunion d'aujourd’hui, et pendant que l’onction est encore là, ceux qui ont 5$, 10$, 20
$ ou plus peuvent passer à l’autel pour une prière spéciale de bénédiction »
lâche le pasteur.
A côté des prières et des
bénédictions que prononcent le pasteur, il y a aussi les prophéties sur
commande, moyennant une somme d’argent. Prophéties, elles le sont peut-être
mais on peut se demander si elles viennent réellement de Dieu ou c’est de la
pure fabrication ou simple imagination du « Mosakoli ». Ce qui est
étonnant, ces prophéties ne tournent qu’autour de la sorcellerie et lien et
blocage familial, blocage pour le visa, le voyage en Europe, etc.
Or une prophétie, à ce que
l’on sache, est une prédiction d’un événement en avance, elle révèle des choses
cachées. Malheureusement c’est le contraire qu’on vit dans ces églises dites de
réveil. Au lieu de chercher comment interpeller le peuple pour l’avènement de
Christ, ce sont plutôt des paroles persuasives purement flatteuses en vue de
soutirer les derniers sous de leurs fidèles. Ce qui constitue la base de leurs
prédications, véritables opium du peuple.
L’Evangile
de ventre en action
Ce déferlement des églises
dites de réveil à Kinshasa n’apportent plus des réponses aux multiples
questions que se posent les fidèles. L’évangile du salut a disparu, il est
transformé en évangile de ventre. Prospérité, exploits, voyages, mariages,
travail, délivrance, blocage, etc. sont là les sujets les plus en vue de ces
« Basakoli » et c’est aussi les plus belles paroles qu’on peut
prononcer pour finalité d’obtenir quelque chose et s’attirer les fidèles. Et
pourtant tout étudiant de la Bible sait bien que, les Saintes écritures recommandent
aux croyants de faire part de leurs
biens à ceux qui leur enseignent la parole ou évangile (Galates
6 :6 ). Ce qui est une bonne chose. Mais le problème se pose au niveau de
la mise en application.
Plusieurs sources signalent
que, parmi ces hommes de Dieu, certains arrivent, sans honte à faire le
recouvrement des actions de grâce chez leurs fidèles. Dans le cas ou cette
opération action de grâce n’aurait pas donné les résultats escomptés à
l’église. Certaines églises n’ont d’église que le nom. Des pratiques
inacceptables du « monde » y ayant pris racine. Face à cet état des
choses il y a à se demander, si ces serviteurs sont vraiment sur les traces des
apôtres ?
Ils
envahissent l’espace médiatique
Toujours dans le but
d’allonger leurs agendas, non pour sauver les âmes perdues mais juste pour
persuader les téléspectateurs à venir grossir les rangs des fidèles, on
aperçoit ces « Basakoli » prophétisés à téléphone ouvert. Appâtant
les croyants par des rendez-vous appelés consultation prophétique. Là encore,
on paie les « Basakoli » ne s’intéressent pas à ce qui disent les
Saintes écritures : « vous avez reçus gratuitement, donnez aussi
gratuitement ».
Les
« basakoli » se transforment à des spécialistes échographes
voiceofcongo.net |
congoopportunities.net |
Il est vrai que les
exceptions ne manquent pas et que certains parmi eux sont toujours sur la ligne
du devoir mais ce tableau déplorable constitue la majeure partie des églises de
la RDC. Ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur va toujours de mal en
pris. Ce qui est étonnant, ces pasteurs habitués à chasser les démons chez
leurs fidèles, n’arrivent pas eux-mêmes à se débarrasser de ces
« démons » de la cupidité, de l’avarice et d’adultère qui les
habitent. Dans ce domaine, L’Etat doit rapidement réagir et les pasteurs
revenir aux Saintes écritures parce que beaucoup d’âmes sont en péril.
Samuel
Matondo Ditumwene
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